jeudi 4 mai 2017

DIABETE ET PATHOLOGIES BUCCODENTAIRES



I. LE DIABETE
I.1. DEFINITION
Le diabète est une maladie chronique qui survient lorsque le pancréas ne produit pas l'insuline en bonne quantité ou lorsque l'organisme n'est pas capable d'utiliser efficacement l'insuline qu'il produit (1). C'est un trouble de l'assimilation de l'utilisation et du stockage des sucres apportés par l'alimentation (2).
I.2. CLASSIFICATION
L'ADA (American diabètes association) et l'OMS nous propose 2 types de diabètes ; type 1 et 2, remplacent respectivement les termes DID (Diabète insulinodépendant) et DNID (Diabète non insulinodépendant).
I.2.1. Le diabète de type 1
Il y a une destruction auto-immune des cellules B aboutissant habituellement à une carence absolue en insuline (3) et à savoir que ce diabète est subdivisé en 2 sous types (3)
I.2.1.1. Les diabète de type 1-auto-immune : C'est dans ce type de diabète que survient une destruction auto-immune (3) et cette destruction est contrôlée par la présence d'anticorps anti cellules B des ilots de Langerhans, anti-insuline et anti-glutamate décarboxylase (GAD), (3).
1.2.1.2. Le diabète de type 1 idiopathique ; Qui correspond à une mortalité de sujets (3). Cette forme est souvent héréditaire (3) et plus fréquente chez les sujets d'origine Africaine et Asiatique. (3)
I.2.2. Le diabète de type 2
Rappelons que le diabète de type 2 correspond à la terminologie de diabète non insulinodépendant (3). Et ce type de diabète est associé à ;
v  Une insulino-resistance dominant de l'insulinopenie relative (3).
v  Ou une diminution prédominante de l'insulino-sécrétion associée ou non à une insulino-resistance (3).
I.2.3. Autres types des diabètes
I.3. EPIDEMIOLOGIE DU DIABETE
·         Le diabète reste une pathologie la plus rependu au monde (4), ainsi les estimations de l'OMS et de la fédération internationale de diabète (FID) montrent qu'il prend les allures d'une pandémie dont les chiffres passent de 30 milliards de cas dans le monde en 1985 (4), à 366 millions en 2011 (4). Ces études faites par l'OMS et la FID prouvent que ces chiffres dépassera 552 millions d'ici 2030 (4) ;
·         En Afrique, une étude menée par l'OMS et la FID en Algérie a montré que le diabète reste cependant une réalité préoccupante puisqu'il s'agit de la 2éme maladie chronique après l'hypertension (5).
Le nombre des diabétiques en Algérie est plus d'un millions de personnes en 1993, à plus de 2500000 en 2007, soit 10% de la population en 2010 (5).
·         En RDC une étude cas témoins a été menée précisément à l'Hôpital General de référence de Kinsenso, le Centre Hospitalier du Mont-Amba, Centres de santé Elimo-santu, Mawaggali, Lisungi, Mater Die, Kindele et Révélation (4) et cette étude a prouvé que 5,874 diabétiques ont été enregistrés après les 8 formations sanitaires du réseau BDOM Kin-Ouest en 2010 (4)
·         Ces chiffres nous paraissent sous-estimés car beaucoup de diabétiques ignorent leur état et certains sont suivis dans des structures privées ou encore par des tradipraticiciens dont les statistiques restent inconnues des services (4).

I.4. PHYSIOPATHOLOIE DU DIABETE
I.4.1. Pré diabète
Le pré diabète est une élévation de la glycémie à jeune (IFG "Impaired fasting glucose") et/ou une intolérance du glucose (IGT " impaired glucose tolérance") avec de valeurs glycémiques anormalement élevées, mais en dessous du seuil du diagnostic du diabète, les patients avec Pré diabète présentent des risques augmentés de développer un diabète
I.4.1.1. Diagnostic du pré diabète : En présence d'au moins un des trois critères suivants :
Glycémie plasmatique veineuse (GPV) à jeun entre 5,6 à 6,9mmol/l
Glycémie plasmatique à la 2eme heure de l'hyperglycémie provoquée orale (HGPO) entre 7,8 et 11mmol/l
HbA1c entre 5,7 et 6,4%
I.4.1.2. Personnes à risque de développer un diabète :
Ø  Patients avec un diagnostic de pré diabète
Ø  Personne avec une surcharge pondérale (quel que soit l'âge), avec index de masse corporelle (IMC ou BMI) supérieur ou égal à 25kg/m2
Ø   La présence d'au moins un des facteurs suivants : hypertension, tabagisme, sédentarité ou surpoids
Ø  Personne ayant des parents de premier degré diabétique
Ø  Personne avec des antécédents de maladies cardio-vasculaires
Ø  Personne avec dyslipidémie (HDL-cholestérol supérieur à 2,82mmol/l)
Ø  Femme ayant eu un diabète gestationnel
Ø  Un bébé né avec plus de 4kg
Ø  Ethnicité à risque (africaine, latino-américaine, asiatique " BMI de plus de 23kg/m2" en particulier indienne et sri-lankaise, insulaire du pacifique et amérindienne)
Ø  Syndrome des avaries poly kystiques, schizophrénie
Ø  Prise de certains médicaments (glucocorticoïdes, diurétiques, thiazidiques, furosémide, anti protéase, immunosuppresseurs (ciclosporine), œstrogène de synthèse, neuroleptiques atypiques)
Ø  Dés 45ans, même en l'absence de facteurs de risques, et surtout en cas de surcharge.
I.4.1.3. Prise en charge du patient avec pré diabète
Lorsqu'une personne présente un diagnostic du pré diabète, il est conseillé de ;
·         Adapter son mode de vie (alimentation équilibrée, perte de poids, activité physique régulière) afin de prévenir ou de ralentir la progression du pré diabète, notamment en établissant un plan de nutrition avec un diététicien ainsi que par des conseils sur les adaptations du mode de vie
·         Pratiquer un dépistage annuel du diabète
·         Une fois par an, les professionnels devraient évaluer les progrès et l'indication du traitement médicamenteux.

I.4.2. Physiopathologie du diabète de type I
Le diabète de type I ou diabète insulinodépendant est une maladie auto-immune causant la destruction des cellules insulino-sécrétrices dites cellules B des Ilot de Langerhans. L’hyperglycémie apparaît lorsqu’il ne reste plus que 10 à 20 % de cellules B fonctionnelles c'est-à-dire 80 à 90% de cellules B sont détruites. Le processus auto-immun responsable d’une « insulite » pancréatique se déroule sur de nombreuses années (5 à 10 ans voire plus, avant l’apparition du diabète). Cette réaction auto-immune survient sur un terrain de susceptibilité génétique à la suite de facteurs déclenchant et peut être dépistée avant l’apparition de l’hyperglycémie par des dosages sanguins d’auto-anticorps

La survenue d'un diabète de type 1 nécessite :
·         Un terrain génétique de susceptibilité
·         Des facteurs déclenchant
·         Déroulements de réaction auto-immune


I.4.2.1. Terrain génétique de susceptibilité

L'existence d'un terrain génétique de susceptibilité au diabète de type I est démontrée. Le déterminisme de la maladie est polygénique.
Des études du génome ont permis de localiser des régions génétiques impliquées dans la susceptibilité au diabète de type 1, mais pas encore d'identifier les gènes. La région génétique de plus forte susceptibilité (appelée IDDM1) est située sur le bras court du chromosome 6, dans le CMH qui comprend les gènes HLA. Elle intervient pour 40% de l'ensemble du risque génétique. La région promotrice du gène de l'insuline (IDDM2) contribue pour 10% à ce risque. En ce qui concerne le système HLA, 90 à 95% des sujets caucasiens qui développent un diabète de type 1 dès l'enfance ou l'adolescence sont porteurs des allèles DR3 et/ou DR4, DQB1 * 0302. Les sujets hétérozygotes DR3/DR4 ont 50 fois plus de risques de développer un diabète que la population générale. D'autres allèles comme DR15 (ancien DR2) DQB1*0602 semblent au contraire "protecteurs" vis-à-vis du diabète de type I. Cependant, ces facteurs génétiques ne peuvent expliquer à eux seuls le déclenchement du processus auto-immun, seuls 10% des cas de diabète de type 1 sont familiaux, et le taux de concordance entre jumeaux n’est « que » de 50%.

Risque de survenue d’un diabète insulinodépendant :
Population générale 0.2 %
Personnes DR3 DR4 (1 % de la population générale) 7 %
Enfant de mère DID 2-3 %
Enfant de père DID 4-5 %
Frère ou sœur d’un DID 5 %
Frère ou sœur d’un DID, HLA différent < 1 %
Frère ou sœur d’un DID, HLA identique 15 %
Frère ou sœur d’un DID, HLA semi-identique 7 %
Jumeau homozygote d’un DID 30-40 %

I.4.2.2. Des facteurs déclenchant

Des facteurs environnementaux pourraient être impliqués dans la mise en route du processus auto-immun. Nombreux sont évoqués, aucun n’est absolument prouvé :

Ø  infection virale : virus de la rubéole, CMV, virus ourlien, coxsackie
Ø  facteurs diététiques : introduction précoce du lait de vache dans l'alimentation du nouveau-né.
Ø  facteurs toxiques
Ne confondons pas les facteurs déclenchant immédiats avec l’hyperglycémie révélatrice du diabète : facteurs émotionnels (choc affectif), pathologie intercurrente (grippe), retrouvés dans les semaines précédant la découverte de la maladie. Il s'agit alors d'un facteur de "décompensation", révélateur de la maladie, mais pas d'un facteur déclenchant le processus auto-immun, celui-ci étant probablement en cours depuis plusieurs mois voire plusieurs années.

I.4.2.3. Déroulement de la réaction auto-immune

La destruction de la cellule B est essentiellement due à une infiltration des îlots par des lymphocytes T helper CD4 et des lymphocytes T cytotoxiques CD8. Ce processus se déroule à bas bruit pendant plusieurs années. Au cours de cette réaction sont produits des auto-anticorps dirigés contre certains antigènes pancréatiques. Ces auto-anticorps n’ont pas en eux-mêmes de rôle pathogène mais sont des marqueurs fiables du déroulement du processus auto-immun pathologique
Le processus auto-immun a pour cible les cellules ß des îlots de Langerhans du pancréas, où se développe une insulte avec infiltration lymphoplasmocytaire et réaction inflammatoire.  L'immunité cellulaire joue un rôle prépondérant, notamment par l'activation des lymphocytes T4, responsables de l'initiation de la réponse immunitaire, et par l'effet destructeur sur les cellules ß des lymphocytes T8 toxiques. Le rôle des auto-Anticorps dans la destruction des cellules ß semble être secondaire. Le processus auto-immun dans le diabète de type 1 s’accompagne de l'apparition d'auto-Anticorps : au moins un des auto-anticorps témoins circulants est détectable dans 85 % des cas, ces anticorps sont au nombre de 4 :

— Les anticorps anti-îlots (islet cell antibody : ICA).
— Les anticorps anti-GAD (glutamate acide décarboxylase). Ces anticorps sont dirigés contre une enzyme ubiquitaire mais qui est exprimée au niveau pancréatique. Leur présence traduit l’existence d’un processus auto-immun dirigé contre les cellules B du pancréas.
— Les auto-anticorps anti-insuline, retrouvés surtout chez l’enfant.
— L’anticorps anti-IA2 : c’est un anticorps dirigé contre une phosphatase membranaire des cellules B.

I.4.3. physiopathologie du diabète de type II

Le diabète non insulino-dépendant (DNID) ou diabète de type 2 résulte de la conjonction de plusieurs gènes de susceptibilité, dont l’expression dépend de facteurs d’environnement, tels que la consommation excessive de graisses saturées et de sucres rapides, et la sédentarité.
L’insulino-déficience responsable de l’hyperglycémie du diabète de type 2 est précédée par 10 ou 20 ans, d’hypersécrétion insulinique (hyperinsulinisme) secondaire à une insulino-résistance des tissus périphériques. L’anomalie métabolique fondamentale qui précède le DNID est l’insulinorésistance

I.4.3.1. Insulino-résistance

Il s’agit d’une insulinorésistance essentiellement musculaire portant principalement sur la synthèse du glycogène
Cette insulinorésistance survient sur un terrain génétique puisqu'on le retrouve même chez les enfants qui ont une tolérance glucidique strictement normale mais ayant deux parents diabétiques non insulinodépendants, mais on ne connaît pas encore les gènes impliqués
Sur le plan métabolique, il y a l’excès de graisses au niveau des muscles et du tissu adipeux viscéral. Le tissu adipeux viscéral libère une grande quantité d’acides gras libres. Le flux portal des acides gras libres favorise la synthèse hépatique des triglycérides et stimule la néoglucogenèse hépatique. Au niveau musculaire, il existe une véritable compétition entre les acides gras libres et le glucose pour être oxydé : les acides gras libres sont oxydés en priorité, entraînant une production accrue d’acétyl CoA qui inhibe en retour les enzymes de la glycolyse. L’énergie musculaire est donc fournie en priorité par l’oxydation des acides gras libres et le stock de glycogène musculaire reste intact, ce qui réprime en retour le glycogène synthase.
En résumé, le stockage et l’utilisation du glucose sont diminués au niveau musculaire
Alors qu’au niveau hépatique, il y a une stimulation de la néoglucogenèse. Tout ceci
Concours à augmenter la glycémie.

·         Facteurs clinique de l'insulionrésistance
Les facteurs cliniques principaux de l'insuinorésistance sont :
Ø  L’obésité, appréciée par l’index de poids corporel (poids en kilos sur carré de la taille en mètre). L’obésité est définie par un index supérieur à 30.
Ø  La répartition abdominale, sous-cutanée et plus encore viscérale des graisses ; on distingue tissu adipeux gynoide (type féminin), qui prédomine a la partie inférieure du corps (cuisse et fèces). et le tissu adipeux androïde (type masculin), qui prédomine à la partie supérieure du corps.
Ø  La sédentarité, multiplie le risque de diabète par 2.
Ø  Un facteur génétique : une augmentation des fibres musculaires à contraction rapide plus insulino-résistantes que les fibres à contraction lente.
Ø  L’âge : le sujet âgé cumule plusieurs facteurs d’insulinorésistance.
Ø  L’hypertension artérielle essentielle, l’augmentation des triglycérides et la baisse du HDL cholestérol, apparaissent comme des conséquences de l’insulinorésistance, ce qui rendrait compte de la fréquence de leur association avec le diabète de type 2.
En résumé : l'insulinorésistance précède le diabète de type 2, survient sur un terrain génétique de susceptibilité, diminue l’utilisation musculaire du glucose, augmente la production hépatique de glucose, se traduit par une obésité androïde et s’accompagne souvent d’HTA, d’hypertriglycéridémie, et d’hypo HDLémie.

I.4.3.2. insulinodeficience

L’insulinorésistance décrite précédemment entraîne pendant 10 à 20 ans un hyperinsulinisme permettant pendant des années de maintenir la glycémie à jeun inférieure à 1.20 g/l. Puis l’insulinémie décroît progressivement en même temps que la glycémie à jeun dépasse 1.20 g/l. Cette insulinodéficience est d’abord relative puis devient absolue lorsque la glycémie à jeun dépasse 2 g/l. A ce stade, la carence insulinique et l’excès de sécrétion de GLUCAGON sont responsables d’une augmentation du débit hépatique de glucose avec augmentation de la néoglucogenèse hépatique responsable de l’hyperglycémie à jeun.

I.4.4. physiopathologie du diabète gestationnel

Le diabète gestationnel ou diabète de grossesse est un diabète qui apparaît pendant la grossesse, Durant les 2e et 3e trimestres de la grossesse, les besoins en insuline de la femme enceinte sont de 2 à 3 fois plus importants qu'en temps normal. Cela s'expliquerait par l'augmentation progressive, durant la grossesse, de la production d'hormones « anti-insuline » (par exemple, les hormones placentaires, le cortisol et les hormones de croissance), qui réduisent les effets de l'insuline sur l'organisme. Elles sont essentielles au bon déroulement d'une grossesse, donc à la santé du fœtus et de la mère. Normalement, cette résistance à l'insuline stimule le pancréas à produire davantage d’insuline pour compenser. Cependant, chez certaines femmes, le pancréas ne produit pas ce surplus d'insuline. Chez elles, s'installe alors un taux de sucre trop élevé dans le sang, l'hyperglycémie.
I.4.4.1. Conséquences possibles
Le diabète gestationnel expose la mère et l'enfant à des risques accrus :
I.4.4.1.1. Pour la mère
  • Hypertension et œdème (pré éclampsie).
  • avortements spontanés
  • Infection urinaire.
  • Accouchement par césarienne (en cas de poids élevé de l'enfant).
  • Accouchement prématuré.
  • Diabète de type 2 après la grossesse.
I.4.4.1.2. Pour l'enfant
  • Poids dépassant 4 kg (9 lb) à la naissance (macrosomie). C’est le cas de 17 % à 29 % des enfants nés de mère ayant un diabète gestationnel, contre 5 % à 10 % pour l’ensemble des mères.
  • Hypoglycémie néonatale.
  • Exagération de la jaunisse du nouveau-né.
  • Syndrome de détresse respiratoire.
  • Possiblement, développer un diabète, le plus souvent de type 2. (On soupçonne que le diabète gestationnel puisse entraîner une augmentation du risque de diabète de type 2 chez l’enfant à naître par la suite, à l’âge adulte, à cause d’une exposition précoce à un environnement potentiellement néfaste dans la période prénatale).


I.5. CRITERE DE DIAGNOSTIC DU DIABETE
Le diagnostic de diabète sera établi lorsqu'on retrouve une glycémie à jeune supérieure à 1,26g/l dans deux prises de sang successives. Cependant avant 70ans, on sera encore plus vigilant, et doser en présence d'une glycémie supérieure à 1,20g/l, on confirme le diagnostic de diabète.

 I.5.1. La glycosurie ;
La glycosurie se définit par la présence de sucre dans les urines, son apparition est lié à un taux de sucre élevé dans le sang (hyperglycémie), elle est très fréquente chez les femmes enceintes. À partir d'une certaine valeur maximale pour la glycémie (1,8g/l), les reins ne sont plus capables de réabsorber les glucoses dans urines lors de la miction.
I.5.2. La glycémie ;
La glycémie désigne le taux de sucre dans, ou plus exactement dans le plasma sanguin. Elle est mesurée en générale en milli moles de glucose par litre (mml/l), en milligramme de glucose par décilitre de sang ou encore en gramme de glucose par litre de sang.
La régulation de la glycémie est un système de régulation complexe, mettant en œuvre des hormones (dont les deux antagonistes ; insuline, hypoglycémiante, et glucagon, hyperglycémiant) ainsi que divers organes (pancréas, foie, rein,…)
La glycémie est très finement régulée, les valeurs de glycémie varient selon l'état nutritionnel (et le stress) en particulier la différence entre la glycémie à jeune et la glycémie postprandiale (c'est-à-dire après un repas) est importante. La glycémie varie aussi en fonction de l'âge et en cas de gestation. Principalement les valeurs normales de la glycémie sont différentes d'une espèce animale à l'autre.
I.5.3. l'hémoglobine ;
Couramment symbolisée par Hb, parfois Hgb, est une protéine présente dans les globules rouges et qui a pour rôle de transporter l'oxygène des poumons vers les tissus, vers du corps et le gaz carbonique des tissus vers les poumons. Elle est composée de quatre chaines de protéines appelées Globulines, qui sont reliées entre elles. La molécule d'hémoglobine adulte normale (HbA) est composée de 2 chaines alpha-globulines et 2 chaines beta-globulines. Chez les fœtus et les nourrissons, les chaines beta ne sont pas présentes. La molécule d'hémoglobine est juste constituée de 2 chaines alpha et 2 chaines gamma pendant la croissance de l'enfant. Les chaines gamma sont progressivement remplacées par des chaines beta, formant ainsi une structure d'hémoglobine adulte. Chaque chaine de globuline contient une importante structure centrale appelée la molécule hème. Cette molécule hème contient du fer qui est vital dans le transport de l'oxygène et du dioxyde de carbone dans le sang, le fer contenu dans l'hémoglobine est également responsable de la couleur rouge caractéristique du sang, l'hémoglobine joue également un rôle important dans le maintien de la forme des globules rouges, dans leurs forme naturelle, les globules rouges sont ronds avec un centre assez petit ressemblant à un Donets sans trou au milieu. Une structure anormale de l'hémoglobine peut donc influer sur la forme des globules rouges et en trouver leur fonction et leur flux à travers les vaisseaux sanguins.

II. ETAT DE SANTE BUCCO-DENTAIRE
II.1. LA CARIE DENTAIRE
II.1.1. Description
La carie dentaire est une maladie infectieuse. Elle se développe lentement et détruit progressivement les tissus durs de la dent.
La carie dentaire est également une maladie la plus courante dans le monde. Elle affecte la majorité de la population, les enfants comme les adultes. Selon l'OMS, 60 à 90% des enfants scolarisés dans le monde développent la carie. La carie peut se manifester très tôt, les enfants peuvent développer la carie dès l'apparition de leur première dent. Une bonne hygiène buccodentaire et la consommation d'aliments faible en sucre et en acide contribuent à prévenir la carie dentaire.
II.1.2. Formation de la carie dentaire
La carie dentaire est causée par les sucres présents dans les aliments et l'action des bactéries qui se trouvent dans la cavité buccale. Ces bactéries se concentrent dans la plaque dentaire, une substance blanchâtre qui contient aussi de la salive et des débits alimentaires. La plaque dentaire se dépose à la surface des dents et elle est éliminée par le brossage des dents. Lorsque la plaque dentaire reste sur les dents, les bactéries qu'elle contient transforment les sucres des aliments en acides. Ceux-ci attaquent la dent en formant un trou à sa surface, c'est la carie dentaire. Si la carie n'est pas traitée à ce stade, la cavitation évolue et devient symptomatique jusqu'à la mort de la dent
II.1.3. Evolution de la carie dentaire
La carie se forme d'abord sur la couche extérieure de la dent (email), ensuite elle pénètre à la dentine ; située sous l'email. Si la carie n'est pas traitée, elle finit par atteindre la pulpe, située au centre de la dent, ou se trouvent les nerfs et les vaisseaux sanguins. La carie peut faire mourir la pulpe et laisser ainsi un vide à l'intérieure de la dent. Les bactéries de la cavité buccale peuvent alors pénétrer dans cet espace et causer une infection. Le développement de la carie se fait en 4 stade ;
Stade 1 : la carie se limite à l'email : asymptomatique (aucune douleur)
Stade 2 : la carie atteint la dentine : dent sensible au chaud et au froid
Stade 3 : la carie atteint la pulpe : rage de dents.
Stade 4 : la pulpe dentaire est infectée : abcès dentaire (douleur intense accompagnée d'élancements)
II.1.4. Symptômes de la carie dentaire
Les symptômes de la carie varient selon les stades d'évolution :
Au stade 1, la personne ne ressent généralement aucune douleur et n'a aucun symptôme
Au stade 2, la personne ressent une douleur secondaire au contact d'aliments chauds ou froids. La douleur est habituellement de courte durée. Certaines personnes peuvent aussi ne pas ressentir la douleur.
Au stade 3 : la personne ressent généralement une douleur aussi secondaire, vive et continuelle.
Au stade 4 : En plus de la douleur intense, les symptômes suivants peuvent apparaitre ;
·         Rougeur de la gencive ;
·         Enflure de la gencive et de la joue ;
·         Douleur lors de la mastication ;
·         Maux de tête ;
·         Fièvre
II.1.5. Traitement de la carie dentaire
Quand une dent est cariée, le dentiste enlève la partie affectée par la carie. Il remplace ensuite la partie manquante par les matériaux d'obturation. Les 2 matériaux les plus fréquemment employés pour traiter les dents cariés sont l'amalgame dentaire et le composite.
·         Amalgame dentaire est de couleur grise. C'est le matériau idéal pour traiter les dents situées au fonds de la bouche, car il est étanche, durable et résistant à l'usure.
·         Composite est offert en plusieurs couleurs différentes, le dentiste peut utiliser le composite à la couleur naturelle dents. Le composite peut être utilisé pour le traitement esthétique des dents situées à l'avant (dents antérieures) et au fond de la bouche (dents postérieures).
II.1.6. Complications de la carie dentaire
La carie dentaire peut avoir des conséquences sérieuses sur les dents et la santé en général. Elle peut causer ;
§  Des douleurs soudaines et continuelles, parfois violentes, aux dents et à la mâchoire ;
§  Des abcès, parfois accompagnés de fièvre et d'une enflure du visage,
§  Une mauvaise haleine ;
§  La perte de la dent cariée ;
§  Des difficultés à mastiquer les aliments ;
§  Des difficultés de prononciation
Chez l'enfant :
·         Une difficulté à s'alimenter peut entrainer un retard de croissance
·         Des problèmes de concentrations ;
·         De l'anxiété, une tendance à se mettre en colère facilement, de la fatigue. L'enfant peut aussi avoir l'aire déprimé
L'infection causée par la carie dentaire peut nécessiter l'extraction d'une ou plusieurs dents, cela peut avoir des conséquences sur la prononciation, l'apparence, l'estime de soi et le bien être en général de l'enfant.
II.1.7. Transmission de la carie dentaire
Les bactéries responsable de la carie dentaire peuvent se transmettre ;
o   D'un adulte à un bébé,
o   Entre 2 enfants en bas âge.
A la naissance, la bouche du bébé ne contient pas des bactéries responsables de la carie dentaire. Ces bactéries peuvent toutefois pénétrer dans la bouche quand il y porte des objets ou des aliments contaminés par la salive d'une autre personne.
Les adultes peuvent prendre certaines précautions pour éviter la transmission de ces bactéries, telles que :
·         Eviter d'embrasser le bébé sur la bouche
·         Eviter d'utiliser la même cuillère pour gouter la nourriture du bébé et le faire manger
·         Eviter de mettre la suce du bébé dans leur propre bouche pour le nettoyer.

II.2. MALADIES PARODONTALES
II.2.1. Description
Les maladies parodontales ou parodontopathies peuvent être définies comme des maladies infectieuses multifactorielles. Elles sont caractérisées par des symptômes et signes cliniques qui peuvent inclure une inflammation visible ou non, des saignements gingivaux spontanés ou provoqués d'importance variable, la formation des poches en rapport avec des pertes d'attache et d'os alvéolaire, une mobilité dentaire et peuvent conduire à des pertes des dents.
Les indices cliniques et/ou épidémiologiques spécifiques ont été définis pour évaluer le degré d'inflammation, la présence de plaque, la présence de tarte, le niveau de l'attache clinique, les mesures de profondeur des poches. Ce sont principalement :
·         Indices d'hygiène ; indice d'hygiène buccale de Greene et Vermillion, indice de plaque de Silness et Löe (PI), l'indice de plaque de O'leary, l'indice de tartre de Marthaler (CI).
·         Les indices d'inflammation ; l'indice gingival de Löe et Silness (GI), l'indice de saignement parodontal (SBI), l'indice PMA de Massler.
·         Les indices de besoins en traitement ; indice parodontal de besoins de traitement (PTNS), l'indice communautaire des besoins en soins parodontaux (CPITN) : cette indice est actuellement utilisé pour des enquêtes épidémiologiques, les projets de santé publique et la promotion de la santé parodontale

II.2.2. Epidémiologie des maladies parodontales
Les données disponibles dans la littérature sont à interpréter en tenant compte du fait que les critères de jugement ne sont pas identiques d’une étude à l’autre. L’utilisation de plus en plus systématique de l’indice CPITN dans ces études permet d’avoir un recueil de données uniformes à l’avenir
La gingivite est observée chez 80 % des adultes (grade C). Dix à 69 % de la population étudiée ont au moins une perte d’attache ³ 4 mm 1,6 % (donnée française) à 40,1% (ancienne Allemagne de l’Est) de la population ont une profondeur de poche ³ 6 mm

L'âge «critique » de la longévité dentaire en relation avec la destruction parodontale se situe actuellement vers 60 ans.
Chez les enfants et les adolescents, les gingivites sont observées en moyenne chez 50% des adolescents de 15 ans. 50 % des enfants en moyenne ont de la plaque dentaire et moins de 30 % des enfants de 15 ans ont de tartre.
Un à 9 % des enfants âgés de 5 à 16 ans ont une perte d'attache et/ou osseuse sur un ou plusieurs sites selon les populations. Ces maladies parodontales affectent en général uniquement une minorité de la population et dans ce cas sur un ou deux sextants seulement.

L'évolution dans le temps de cette prévalence va soit vers une stabilisation de cette proportion soit vers une amélioration liée aux conditions d'hygiène bucco-dentaire. Du fait de la prévalence des maladies parodontales et de leur potentielle gravité, il est recommandé de rechercher systématiquement les signes d'une maladie parodontale à l’occasion de toute visite de contrôle bucco-dentaire.

II.2.3. Facteurs de risque
Les critères de jugement des maladies parodontales varient d’une étude à l’autre, faisant référence au niveau de la perte d’attache, à la profondeur de sondage des poches, au CPITN. Les études sont essentiellement des études cas-témoins qui peuvent tout au plus observer une association significative entre un facteur et la maladie parodontale. Il semble cependant possible d’identifier des situations à risque ou facteurs prédisposant à une maladie parodontale. Ces facteurs sont les suivants :
Ø  La flore bactérienne ; Le développement des maladies parodontales a été associé à la présence de diverses bactéries et à la formation d’un biofilm par coopération bactérienne.
Ø  L'hygiène : Une relation significative entre le niveau d'hygiène bucco-dentaire et l'état parodontal est mise en évidence.
Ø  L'âge : Le nombre de sextants sains est significativement plus important chez les 16-24 ans que chez les sujets âgés de 75 ans et plus. La maladie parodontale s’accentue significativement avec l’âge
Ø  Le sexe : En moyenne, les hommes ont significativement plus de plaque, de gingivites et de poches parodontales que les femmes.
Ø  Le diabète : Les patients diabétiques de type 1 ont significativement plus de gingivites et ont des profondeurs de poches, des pertes d'attache, des pertes osseuses significativement plus importantes que les non diabétiques.
Ø  Le VIH : Les patients de sexe masculin étudiés, infectés par le VIH, ont significativement plus de gingivites, des pertes d’attache et des profondeurs de poches significativement plus importantes que les hommes non infectés.
Ø  La grossesse : Bien qu’il n’ait pas été identifié d’étude apportant un niveau de preuve suffisant, des phases aiguës de gingivites et de parodontites ont été observées au cours de la grossesse.
Ø  La ménopause : À la ménopause, la perte dentaire est corrélée à la perte osseuse systémique. Les femmes ayant un traitement hormonal substitutif ont un risque moindre de perte dentaire que les femmes non substituées.
Ø  Etc


II.2.4. Diagnostic des maladies parodontales

II.2.4.1. Diagnostic clinique
Le diagnostic des maladies parodontales est évoqué initialement en présence de signes cliniques (rougeur, œdème, inflammation).
L’examen clinique parodontal doit évaluer la présence et la quantité de plaque bactérienne, la recherche d’un saignement au sondage, la mesure de la profondeur des poches, le niveau d’attache clinique, évaluer la mobilité et/ou le déplacement dentaire et éventuellement l’augmentation de la température locale.
Le saignement au sondage est considéré comme un indicateur de l’inflammation gingivale.
Son absence est un critère de stabilisation dans l'évolution de la maladie sauf chez le fumeur.
§  Le diagnostic de gingivite est établi en présence de signes cliniques de rougeur, œdème, hypertrophie-hyperplasie gingivale, de saignement au sondage sans perte d’attache.
§  Le diagnostic de parodontite est établi en présence de pertes d’attache. C’est un signe pathognomonique.
Lors de l’examen parodontal, il est recommandé d’établir dans le dossier du patient une carte topographique de la perte d’attache, de la profondeur des poches et de reporter un indice d’inflammation gingivale, de saignement au sondage, de mobilité et de plaque.

II.2.4.2. Diagnostic radiologique
Les examens d’imagerie aideront à préciser et confirmer le diagnostic. En général, les mesures radiographiques sous-évaluent l’étendue des pertes osseuses. L’interprétation des clichés dépend de l’expérience de l’examinateur.

II.2.4.3. Marqueurs biologiques
Le dosage des marqueurs biologiques de la maladie parodontale dans le fluide gingival pourrait avoir un intérêt diagnostique et/ou pronostique.
II.2.4.4. Diagnostic microbiologique
Le diagnostic microbiologique peut faire appel à 3 méthodes : bactériologique, immunologique et moléculaire.
Ces examens ne sont pas de réalisation systématique pour le diagnostic des maladies parodontales


II.2.5. Traitement des maladies parodontales
L’objectif du traitement est de prévenir, contrôler la maladie parodontale et de réparer et/ou régénérer les tissus parodontaux lésés. Les moyens thérapeutiques disponibles sont les traitements non chirurgicaux (détartrage supra-gingival et détartrage-surfaçage), les traitements médicamenteux (antibiotiques, antiseptiques), et les traitements chirurgicaux.
Dans tous les cas, l'éducation à l'hygiène bucco-dentaire est une étape essentielle du traitement.

II.2.5.1. Traitements non chirurgicaux

— Traitements mécaniques
— Antiseptiques par voie locale
— Antibiotiques (antibiothérapie)

II.2.5.2. Traitements chirurgicaux
Les traitements chirurgicaux font appel à 3 techniques : la technique du lambeau d’assainissement, la technique de régénération tissulaire guidée, la technique du comblement osseux. Leur efficacité est abordée en fonction du type de lésion à traiter : traitement des lésions infra osseuses ; traitement chirurgical des lésions inter radiculaires.


Références
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3. perlemuler J.L, sélan G, Collin de l'Hortel
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8.  Pr. A. Grimaldi. Diabétologie. Questions d'internant. 1999-2000/ faculté de médecine/ université pierre et marie curie. 16fevrier2000
9. Item 233a : diabète sucré de type 1. Collège des enseignants d'endocrinologie, diabète et maladies métaboliques (CEEDMM) 2010-2011
10. médecine de maladies métaboliques. Fevrier2012_vol.6-N°1
11. professeur Olivier Ziegler, service de diabétologie-maladies métabolique et maladies de la nutrition, hôpital brabois adultes. CHU de Nancy, Vandœuvre-lès-Nancy
12. agence mondiale antidopage. AMA-programme mondial antidopage. Version 2.0. Mai2012. Information mondiale pour éclairer les décisions des CAUT. Diabète sucré
                                   
13. ALBERTI KG Quelques problèmes posés par la définition et l’épidémiologie du diabète de type 2 (non insulino- dépendant) dans le monde Diabete Metab. 1994 ; 20 : 315 — 324
14. GRIMALDI A. ; CORNET P. ; MASSEBOEUF N. ; POPELIER M. ; SACHON C. Guide pratique du diabète. Paris 1997. Collection Médiguide du Généraliste
15. GRIMALDI A. ; HEURTIER A. Les critères de diagnostic du diabète de type 2 Rev. Prat. 1999 ; 49 : 16 — 21
16. LAVILLE M. Diabète, dialyse, dépenses de santé Néphrologie 1996 ; 17 : 319 — 320
17. MAC CANCE D.R. ; HANSON R.L. ; PETTITT D.J. ; BENNETTE P.H. ; HADDEN D.R. ; KNOWLER W.C. Diagnosing diabetes mellitus. Do we need new criteria ? Diabetologia 1997 ; 40 : 247 — 255
18. PAPOZ L. ; WILLIAMS R. FULLER J. Le diabète en Europe Paris ; INSERM. John LIBBEY,


Références annexes

19. agence de la santé publique du canada 1800 O-canada (1-800-622-6232). www.santepublique.gc.ca, www.phac-aspc.ca.
20. association canadienne du diabète. www.diabete.qc.ca, diabète Québec. www.diabete.qc.ca, et fondation de la recherche sur le diabète juvénile canada. www.frdj.ca.
22. diabète Res Clin Pract.2011, http://www.ncbi.nlm.gov/pubmed/21864755

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